Livre papier / numérique : pourquoi choisir ?

Voilà quelques mois que j'assiste en tant que spectatrice au houleux débat qui oppose le livre papier au livre électronique. D'un côté nous avons les partisans du tout numérique qui vantent, liseuses en main, les mérites d'une lecture électronique. De l'autre, les lecteurs traditionnels, fidèles défenseurs du livre papier, pour qui lire en numérique tiendrait presque de l'hérésie. Et puis il y a les autres, bien plus nombreux, témoins silencieux de ce débat qui n'a peut-être pas lieu d'être.


Bon, je reconnais qu'au départ j'étais plutôt du côté des "pro papier", je ne pouvais pas concevoir de lire autrement qu'avec un vrai livre entre les mains. J'aime les livres, l'odeur du papier, tourner les pages... Et puis peu à peu, mon attachement au livre (en tant qu'objet j'entends) est devenu plus raisonné, comme je le disais dans ce billet. Si ma passion pour la lecture reste intacte, voire même va en s'accroissant, j'ai réussi à désacraliser le livre en tant qu'objet. Je ne pensais pas d'ailleurs recevoir tant de réactions outrées en disant que je vendais mes livres une fois que je les avais lu (mais ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui).

Je ne suis pas de ceux qui pensent que le livre électronique va tuer le livre papier. Pas en France du moins puisque aux États-Unis il semblerait que les librairies indépendantes soient devenues  plus que rares. Les européens font preuve d'un réel attachement aux livres et je ne peux pas croire qu'ils le laissent devenir un objet de brocante.  


L'élément déterminant dans ce changement d'avis a été ma rencontre avec Uty (mais oui vous savez bien, mademoiselle Ecribouille.net) et son kindle. C'est la première fois que je voyais l'objet et j'ai été agréablement surprise. La lecture a l'air très confortable et son poids plume est plutôt convainquant puisque mes épaules commencent à ne plus supporter de charrier des livres toute la journée dans mon sac à main. Je me suis alors imaginée en train de dégainer ma liseuse dans les transports en commun, pendant la pause déj au bureau et pendant mes déplacements. 

Surtout, j'ai finalement compris que ce qui comptait ce n'était pas la manière de lire mais plus l'acte de lire et c'est justement là que le livre électronique prend tout son sens. Je ne sais pas si une étude a déjà été menée sur le sujet, mais je pense que les livres électroniques peuvent amener les jeunes ou des personnes qui lisent peu voire pas à la lecture, à contribuer à la rendre plus "cool" si vous voyez ce que je veux dire. 

Certes, je suis un peu inquiète pour nos chers libraires qui seront les premiers à pâtir de ce nouvel engouement pour la lecture numérique, mais je compte sur les français pour défendre cette profession et tout ce qu'elle représente...

Vous l'aurez compris, je me demande si le kindle ne va pas se retrouver sur ma liste de Noël (chéri si tu passes par là...). 

Et vous, de quel côté vous vous placez ?

Pour en savoir un peu plus sur la toute récente version française du kindle, je vous encourage à aller lire ce billet très enthousiaste de Faustine. Pour ma part, elle a fini de me convaincre...

A l'attention des défenseurs du livre papier : il est inutile de me laisser un commentaire haineux, il ne sera pas publié...

Rendez-vous sur Hellocoton !

La cuisinière sur papier glacé

Je ne suis pas ce que l'on pourrait appeler un cordon bleu. Je suis bien incapable de mijoter des petits plats avec trois fois rien à la seule force de mon inspiration. Mais je suis pleine de bonne volonté et sais me faire assister...


Il semblerait d'ailleurs que je ne sois pas la seule dans cette situation et les éditeurs l'ont bien compris à en juger par la place de plus en plus importante accordée aux livres de cuisine dans les librairies. Traditionnelles, exotiques, minceurs, girly en passant par les coffrets en tous genres, le choix est (trop ?) vaste. 

Voici ma petite sélection :

La base chez Homarus


Comme son nom l'indique, ce joli petit livre aux faux airs de bible inculquera aux plus ignorants quelques 150 techniques de base de la cuisine. Déglacer, blanchir, pocher deviendra un jeu d'enfant...

Mon cours de cuisine chez Marabout


500 recettes illustrées en pas à pas histoire de savoir presque tout cuisiner en regardant la recette grâce aux photos d'étapes... Un basique pour la novice que je suis.

La petite cuisine de Julie Andrieu chez Marabout


Ou comment cuisiner avec rien ou presque : les restes du frigo, les fonds de placard, les plats Picard... Parfois pour ceux qui, comme moi, n'ont pas le temps de faire le marché.

Cuisine libanaise d'hier et d'aujourd'hui chez Albin Michel


J'adore la cuisine libanaise mais je n'ai pas encore osé m'y mettre moi-même. Ce livre propose des recettes traditionnelles et simples à réaliser grâce aux explications fournies.

Un goûter à New-York chez Marabout


Les 35 pâtisseries new-yorkaises incontournables : brownie, muffin, cheese-cake, carrot cake, pancake, cookies, apple pie, pecan pie , exactement comme à New-York : à chaque fois la vraie recette new yorkaise, celle d'un américain à Paris. Des classiques du goûter, du brunch et du petit déj, à cuisiner comme là-bas.

Et vous ? Vous avez des livres dans votre cuisine ?

Rendez-vous sur Hellocoton !

Le grand partout ~ William T. Vollmann

A la lecture de la quatrième de couverture, on s'attend à trouver dans ce livre le récit d'un voyage à travers l’Amérique dans la pure tradition des hobos, ces vagabonds américains qui ne voyagent que par la voie de train de marchandises. On s'attend à des anecdotes et à un fil conducteur surtout. En fait c'est un peu plus subtil que ça...


Lassé de sa vie monotone à Sacramento, Vollmann entreprend de parcourir les Etats-Unis tel un hobo, à bord de trains de marchandises, accompagné de son ami Steve. Sa direction ? Nulle part, ou plutôt partout, le Grand partout, un état de plénitude qu'il espère croiser au détour d'une voie ferrée, sa Montagne Froide comme il dit.

S'inscrivant dans la continuité de Jack London et de Kerouac, Le grand partout est un hymne à la liberté, une louange à cette façon bien singulière de voyager et remarquablement américaine. Nous ne sommes pas dans le descriptif d'un quotidien mais plutôt dans le ressenti d'une aventure. Tout au long du livre, on se demande pourquoi Vollmann, qui n'a a priori rien de semblable avec les personnages qu'ils croisent au bord des chemins de fers, veut s'enfuir., pourquoi la même phrase lui revient toujours en tête comme un rengaine "Il faut que je me tire d'ici !". En guise de réponse, deux phrases qui m'ont interpellé :

"Tout ce que je sais, c'est que même si je suis plus libre que beaucoup de gens, je veux l'être encore d'avantage."

"Je crois au mythe américain selon lequel il est admirable, et même possible, de consacrer sa vie à un rêve."

Parce que ce livre est aussi une critique de l'Amérique de Bush vue depuis le wagon d'un train de marchandise. Une Amérique du tout sécuritaire où l'individualisme est roi. Au fil de ses rencontres, on fait connaissance avec un monde parallèle, à mille lieux de ce pays désabusé, aux personnages écorchés qui préfèrent désormais demeurer tapis dans l'ombre.

Ce livre emprunt de poésie, à la fois récit de voyage, pamphlet anti-Bush et réflexion sur la liberté,  fait un bien fou. On se surprend même à avoir nous aussi envie de partir, de tirer une croix sur un quotidien parfois étouffant...

Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer un aperçu du livret de photos prises par Vollmann qui clôture le livre qui témoignent de son vécu et qui permettent de mettre des visages, si abimés soient-ils, sur des noms.


"Et si on avait tous envie de se tirer ?"

Rendez-vous sur Hellocoton !

L'abandon du mois

Et oui, malgré toute la bonne volonté que l'on peut avoir, parfois ça ne passe pas et il n'y a rien d'autre à faire que de laisser tomber... Voici le premier d'une série qui, je l'espère, ne sera pas trop récurrente !


Replay de Ken Grimwood

En ce 18 octobre 1988, Jeff Winston se trouve dans son bureau new-yorkais, et écoute sa femme lui répéter au téléphone : " Il nous faut, il nous faut..." Il leur faudrait, bien sûr, un enfant, une maison plus confortable. Mais surtout parler. A coeur ouvert. Sur ce, Jeff meurt d'une crise cardiaque. Il se réveille en 1963, à l'âge de dix-huit ans, dans son ancienne chambre d'université. Va-t-il connaître le même avenir ? Non, car ses souvenirs sont intacts. Il sait qui va gagner le prochain Derby, et ce qu'il en sera D'IBM et d'Apple... De quoi devenir l'homme le plus puissant du monde, jusqu'à... sa deuxième mort, et qu'une troisième, puis une quatrième vie commencent... 

Si ce livre a tout pour être un très bon livre (certains le considèrent d'ailleurs comme tel), je n'ai pas réussi à accrocher. Je n'ai pas aimé le style, un peu trop science fiction à mon goût. Je n'ai pas aimé le personnage de Jeff Winston non plus ni le ton général du livre.

Ça ne servait donc à rien de se forcer.

Rendez-vous sur Hellocoton !

L'armée furieuse ~ Fred Vargas

Voici un livre qui a atterri dans mes mains un peu par hasard, au détour d'un rayon de bibliothèque. 

Même si je ne suis pas une inconditionnelle de Fred Vargas, ses livres restent une valeur relativement sûre lorsqu'on veut passer un bon moment avec un polar, je prenais donc peu de risques...

Encore une fois, c'est dans les croyances populaires et autres légendes urbaines que Vargas va puiser son inspiration. Après la peste et autres vampires, Adamsberg va cette fois-ci se retrouver confronté à une armée de morts vivants, l'armée furieuse (ou mesnie Hellequin), qui rend la justice dans un petit village normand. C'est du moins ce que pensent les habitants de ce village toujours en proie aux superstitions moyenageuses...

Des meurtres sordides, un secret de famille, un pigeon blessé (?!), un jeune un peu paumé et des flics égarés, tous les ingrédients sont donc réunis pour quelques couchers tardifs...

L'armée furieuse est à mon sens un très bon cru. On y retrouve tous ce qui a fait le succès de Vargas : une intrigue où réel et surnaturel, passé et présent se croisent constamment, des dialogues efficaces, des personnages pitoresques et un Adamsberg toujours aussi nonchalant.

Bref, un très bon moment !

L'armée furieuse de Fred Vargas
Chez Viviane Hamy
430 pages

A suivre :

Rendez-vous sur Hellocoton !

And the winner is

Le grand partout de William T. Vollmann 


Dans la tradition des hobos empruntant illégalement des trains de marchandises pour des destinations aléatoires, William Vollmann parcourt les Etats-Unis, en compagnie de son ami Steve Jones, à la recherche du Grand Partout. Une odyssée initiatique au sein de la décourageante Amérique de Bush.

Vous pouvez d'ailleurs lire un extrait du livre ici.

Rendez-vous sur Hellocoton !

Le livre comme accessoire de mode

A l'heure où le livre papier est peu à peu en train de perdre du terrain fasse au livre numérique, il semblerait qu'afficher son statut de lecteur devienne une tendance. Que ce soit en accessoire ou en vêtement, petit tour d'horizon de quelques usages détournés du livres.

★ Le  livre vêtement

Dans sa collection printemps/été 2011, Jean Charles de Castelbajac rendait hommage à la mythique collection Blanche de Gallimard en détournant le livre Vol de nuit de Saint-Exupéry. Le livre se fait ainsi robe, tunique et chemise.




★ Le livre sac

C'est sous la forme d'une minaudière que la it-girl Olympia Le Tan a choisi de détourner le livre. Tous les grands classiques y sont passés et toutes les filles en vogue l'ont adopté (Clémence Poésie la première). Quant à vous, il ne vous en coûtera que 1 000 euros (à peu près).



★ Le livre bijoux

Puisqu'on aime les livres, pourquoi ne pas en porter un autour du cou ? C'est ce que nous propose cette créatrice sur sa boutique Etsy... J'émets quelques doutes sur l'esthétique de la chose.



★ Le livre porté main

Et si le summum de la hype était de porter un livre à la main ? Tout simplement...
 

Je ne sais pas vous mais je suis un peu perplexe face à un tel étalage d'amour littéraire, on frôlerait presque l'ostentatoire... A bientôt pour un billet sur le livre et la beauté !
 
Rendez-vous sur Hellocoton !

Ma prochaine lecture ? C'est vous qui décidez ! #1

Ce n'est pas parce que je n'ai pas une pile de livres qui patientent sur ma table de chevet que je n'ai pas pour autant une liste de livres convoités dans un coin de ma tête. Et comme je suis une éternelle indécise, c'est vous qui allez décider de ma prochaine lecture !

Inauguration de cette nouvelle rubrique avec :

Great Jones Street de Don DeLillo

Rock-star et messie en herbe, Bucky Wunderlick, en proie à une crise spirituelle, lâche son groupe au beau milieu d'une tournée pour aller se terrer dans un appartement minable de l'East Village, afin d'échapper à la machine infernale d'un système dont il a jusqu'alors joué le jeu. Contemporain d’une époque, le début des 70', ce livre constitue une pénétrante approche des arcanes d’une pop culture au sein de laquelle s’inaugure la fusion de l’art, de la loi du marché et de la décadence urbaine.


Les revenants de Laura Kasischke 

Une enquête sur un campus américain où une jeune fille modèle est décédée dans des conditions mystérieuses. Craig, son petit ami avant qu'elle ne trouve la mort, ne parvient pas à l'oublier. D'autant plus que certains laissent planer le doute sur les réelles circonstances de la mort de celle que tout le monde admirait mais dont la personnalité est bien plus sombre qu'il n'y paraissait... 



Le grand partout de William T. Voollmann

Dans la tradition des hobos empruntant illégalement des trains de marchandises pour des destinations aléatoires, William Vollmann parcourt les États-Unis, en compagnie de son ami Steve Jones, à la recherche du Grand Partout.

Une odyssée initiatique au sein de la décourageante Amérique de Bush.


Alors, par lequel je commence ?

Rendez-vous sur Hellocoton !

Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire

Vous allez me dire que j'arrive après la bataille. C'est un peu vrai. Pour ma défense, je voulais lire ce livre depuis très longtemps (depuis sa sortie en fait), mais il fait juste partie de ces livres qu'on ne veut pas payer plein pot, on attend donc la sortie en poche. Voilà chose faite !

Pourquoi une telle envie de le lire ? Parce qu'ayant travaillé une année dans la fonction publique territoriale (année qui m'a semblé être une éternité) et exerçant toujours dans une structure parapublique, ce livre me parle. 

On y suit les aventures de Zoé Shepard, administratrice territoriale fraichement diplômée, au sein de la commune où elle est employée en qualité de chargée de mission. Le quotidien qu'elle dépeint est loin d'être rose : une municipalité qui s'apparente plus à une mafia qu'autre chose, une hiérarchie incompétente voire simplement ignorante, des collègues j'en foutre et j'en passe...

On pourrait penser que se livre se borne à reprendre les préjugés dont la fonction publique est généralement affublée et quelqu'un qui n'a jamais travaillé dans ce secteur pourrait n'y voir que mythomanie... Et bien malheureusement : non. 

Si certaines histoires et certains traits de caractères sont forcément exagérés, les grandes lignes sont véridiques. Certains collègues de Zoé (enfin Aurélie Boulet de son vrai nom) se sont d'ailleurs reconnus en lisant le livre... Et pour ma part, j'ai reconnu dans certains personnages certains de mes collègues !

Et oui, la fonction publique est souvent une grande mascarade où beaucoup n'ont pas leur place. C'est une situation difficile à vivre au quotidien quand on est jeune diplômée et qu'on a sincèrement envie de travailler, je n'aurais tenu qu'un an dans la mairie où j'ai eu mon premier emploi. J'en suis ressortie avec tous mes espoirs réduits à néants. 

Ce fut un réel plaisir, presque salvateur, de retrouver couché sur le papier un quotidien qui dépasse parfois les limites de l'entendement. Ce livre est très bien écrit et très drôle, on le lit d'une traite. Il devrait d'ailleurs être fournis à tous les candidats aux concours de la fonction publique, histoire de les faire réfléchir deux fois à leur plan de carrière. Voire même envoyé avec les avis d'imposition, afin que l'on ai tous bien à l'esprit ce qui va advenir de nos impôts...

J'espère que ce billet ne m'atirera pas les foudres de quelques fonctionnaires un peu trop zélés... 

Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire de Zoé Shepard
Chez Point
306 pages de pur bonheur
Rendez-vous sur Hellocoton !

Un employé modèle ~ Paul Cleave

Et oui, encore du Sonatine ! Il faut dire que les livres de chez Sonatine sont bien souvent des valeurs sûres lorsqu'on aime les polars et les romans noirs en général...

Cette fois-ci nous sommes à Christchurch en Nouvelle-Zélande. Joe Middleton est l'archétype du vieux garçon un peu simplet, dévoué à sa mère, à son travail et ayant pour seuls amis deux poissons rouges répondant aux doux noms de Cornichon et Jéhovah. Enfin ça c'est pour la face publique. Car dans le privé, Joe se révèle être un impitoyable tueur en série surnommé le Boucher de Christchurch et ce côté simplet n'est en fait qu'une couverture.

En effet, Joe est homme de ménage dans le commissariat de la ville. Métier qui lui permet d'être au fait de l'enquête sur les meurtres qu'il a commis. D'autant plus que sur les sept meurtres qui lui sont attribués, un n'a pas été commis par lui. Joe est donc bien décidé à démasquer le plagiaire et à, pourquoi pas, lui attribuer les six autres meurtres...

✩ 

Ce n'est pas un pari facile que de traiter un polar sur le ton de l'humour. Paul Cleave y arrive pourtant à merveille. On se surprend d'ailleurs à pouffer de rire en plein milieu d'une scène de meurtre particulièrement difficile...

C'est simple, j'ai tout aimé dans ce livre : le personnage haut en couleur de Joe autour duquel tourne tout le récit, mais aussi celui de son infecte mère et de Sally, sa collègue folle amoureuse de lui.

J'ai également apprécié l'intrigue et le suspense qui ne retombe jamais. Et l'humour surtout, même s'il tend à baisser en intensité au fur et à mesure que les choses se corsent pour Joe.

Bref, un livre qui vous fera passer un très bon moment et que vous je recommande chaudement. Il est d'ailleurs sorti en poche il y a peu de temps.


Le dernier livre de Paul Cleave vient de sortir et a pour titre Un père idéal. L'histoire d'un papa bien sous tous rapports qui a un facheux penchant pour le meurtre de prostituées... Voilà qui sonne bien !


Un employé modèle de Paul Cleave
Chez Sonatine et Le livre de Poche

A suivre :


Rendez-vous sur Hellocoton !

Quand Ikea nous prépare à un monde sans livres

Petite révolution dans le monde des amoureux de livres fauchés : Ikea va modifier ses bibliothèques à prix sympas Billy. Elles seront désormais plus profondes et décorées de portes en verres. Pourquoi ? Parce que la marque ne croit plus que celles-ci soient encore destinées à accueillir des livres mais plutôt des bibelots et autres objets inutiles.


La faute à la morosité ambiante du monde de l'édition et des librairies. L'équivalent de la Fnac aux Etats-Unis (Borders) a d'ailleurs mis la clé sous la porte.

La "faute" aussi à l'essor des livres numériques qui entraîne forcément une baisse dans la vente du livre en tant qu'objet un peu à l'instar de l'objet CD qui a vu se raréfier l'offre en matière de porte CD.  Amazon vend d'ailleurs plus d'ebooks que de livres désormais...

Doit-on pour autant s'attendre à un monde sans livres ? 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Celle qui n'avait pas de P.A.L...

Vous avez sans doute remarqué que la blogosphère littéraire a son propre jargon. Parmi les mots propres à ce petit milieu, PAL et LAL sont certainement les plus obscurs pour les néophytes. LAL, c'est les livres à lire, une sorte de wishlist quoi. La PAL, c'est la pile à lire, tous les livres entassés sur votre table de nuit et ailleurs qui attendent d'être lus (ou pas).

On lit souvent sur les blogs lecture des billets désespérés sur les tailles plus que disproportionnées des piles à lire.  Certaines atteignent même la centaine de titres. Vous imaginez ? Cent livres achetés et toujours pas lus ?


Et bien moi je n'ai pas de pile à lire. Pourquoi ?

★  Parce qu'en matière de livres, je ne suis pas une acheteuse compulsive

Si je suis capable d'acheter des tonnes de fringues et de produits cosmétiques sans réfléchir, sur un simple coup de tête (mais je me soigne), je suis totalement incapable d'en faire autant avec les livres.

Pour moi, l'achat d'un livre est un acte hautement sérieux et raisonné qui suit souvent le même schéma : 

Découverte d'un livre ➾ Recherche d'avis sur ce livre ➾ Trajet jusqu'à la librairie ➾ Achat



Lecture immédiate

C'est très rare que j'achète un livre sans jamais en avoir entendu parler, en fait ça ne m'arrive jamais je crois. Et c'est encore plus rare que je ne m’attèle pas immédiatement à la lecture d'un livre fraichement acheté.

★  Parce que c'est le meilleur moyen de ne pas lire la moitié des livres qu'on achète

En effet j'ai remarqué que les rares fois où j'ai pu faire une descente en librairie et acheter plusieurs livres, la plupart d'entre eux ont fini dans ma bibliothèque et n'en sont jamais ressortis.

Je crois que lire un livre n'est pas un acte anodin. La lecture d'un livre correspond à un moment donné, une humeur, un état d'esprit, une envie que l'on ne retrouvera pas forcément dans le futur.

Quand je ne vais pas bien, je lis un polar ou un thriller. Quand je vais  bien, je lis un livre qui va me faire réfléchir sur moi-même et sur la vie en général. Et pas n'importe lequel, celui que je veux lire maintenant, pas celui que je voulais lire il y a 3 mois.

★  Parce que ça prend de la place

Et de la place moi, je n'en ai pas dans mon petit studio parisien. Je pense d'ailleurs que les gros acheteurs de livres les achètent aussi voire surtout pour la beauté de l'objet et la place qu'il va prendre dans leur intérieur.

Ce n'est pas mon cas. Je me débrouille pour que ma bibliothèque conserve toujours à peu près le même nombre de livres. J'en achète un, alors j'en vend ou j'en donne un.


Et vous, vous en êtes où avec votre PAL ?

Rendez-vous sur Hellocoton !

Avec le diable ~ James Keene, Hillel Levin

Lorsqu'on aperçoit ce livre sur l'étal d'une librairie, on peut être tenté de s'attendre à une histoire d'immersion dans le milieu néonazi, un peu à la American History X. La faute à ce crâne rasé et ce titre évocateur. Une fois la quatrième de couverture parcourue, on comprend vite qu'il n'en est rien. 

Avec le diable, c'est l'histoire vraie de James Keene, trafiquant de drogue qui n'a a priori pas le profil du voyou lambda. Étudiant brillant mais attiré par l'argent facile, cette petite faiblesse va lui valoir dix ans de prison.

Mais voilà qu'un jour, le procureur qui l'a envoyé au trou va lui proposer un marché : s'il accepte d'être transféré dans l'une des pires prisons du pays et réussit à obtenir des infos auprès de Robert Hall, un tueur en série,  il sera libre. 

Et bien sûr, James Keene accepte. Il raconte dans ce livre son tête à tête avec le diable.

Le plus dur lorsque l'on lit ce livre, c'est de bien garder à l'esprit que cette histoire est véridique du début à la fin. Une sorte d'illustration parfaite que la réalité dépasse souvent la fiction. Ce témoignage est tout simplement fascinant. Entre la description des investigations mises en œuvre pour faire tomber Hall et le récit de Keene pour l'approcher et gagner sa confiance, aucun répit n'est laissé au lecteur. 

J'ai particulièrement aimé l'ambiance très sombre de ce livre. On se retrouve plongés dans le système carcéral américain où les conditions de détention semblent irréelles. Plongés aussi dans l'esprit de Keene, forcé de faire ami ami avec ce type qui le répugne. J'ai également apprécié le style parfois journalistique qui en ferait presque un livre d'enquête (grâce notamment aux nombreuses annotations).

Bref, encore une très belle trouvaille de Sonatine qui décidément ne me déçoit jamais...


Pour info, les droits d’adaptation cinématographique du livre ont été achetés par la Paramount, William Monahan (Les Infiltrés, Mensonges d’État) en écrit actuellement le scénario. 

Avec le diable, de James Keene et Hillel Levin
Chez Sonatine
285 pages


Next to come :



  
Rendez-vous sur Hellocoton !